Auteur | textes réunis, traduits et présentés par Gérard Collomb et Martijn Van Den Bel |
Editeur | CTHS |
Date | 2014 |
Pages | 317 |
Sujets | Guyane Descriptions et voyages |
Cote | 60.165 |
Ce beau livre présente des textes, ou extraits de textes rédigés du milieu du XVIe siècle au milieu du XVIIe siècle par des auteurs s’étant rendus alors en Guyane, qu’ils soient espagnols, français, anglais, hollandais, classés par ordre chronologique. Les auteurs de cet ouvrage ont recherché les différentes versions de chacun d’entre eux avec le souci de coller au plus près du texte original, ainsi que de reproduire les cartes jointes aux écrits, e celui de présenter des documents peu connus explicitant les débuts de l’histoire de la Guyane.
Au lendemain du traité de Tordesillas, de 1494, le Nouveau Monde fut partagé entre l’Espagne et le Portugal : les Guyanais se retrouvèrent alors à la marge de ces deux empires. Les autres nations européennes profitèrent de cette zone peu contrôlée pour s’y infiltrer, y transposer leur propre système de concurrence d’autant qu’elles étaient en butte fréquente aux espagnols ainsi que leurs ambitions commerciale et territoriale. Au milieu du XVIe siècle, anglais, hollandais, français, abordant le continent près de l’estuaire de l’Amazonie, vinrent commercer sur la côte et établirent des contacts avec les amérindiens. De là, tirant profit des voies navigables maritimes et fluviales, ils remontèrent vers les Antilles. Les principaux produits locaux commercialisés étaient de préférence d’origine végétale : textiles (coton), teintures (roucou), des vivres, et des animaux en contre partie des outils en fer et des perles acheminés par les européens. Ces derniers rêvaient de trouver de l’or et l’attrait des richesses naturelles les portait à ne pas se contenter de prospecter le long du fleuve, à une époque où le modèle des compagnies commerciales maritimes connaissait un déclin. Très vite naquirent des rêves d’implantation terrestres afin d’exploiter les richesses locales, à commencer par la terre, dont le travail serait imposé aux esclaves.
Les Européens ont laissé d’intéressantes descriptions des côtes et des voies d’eau. Au milieu du XVIe siècle, des relations bien particulières se nouèrent entre amérindiens et européens : pour communiquer, un système de traduction et de codes se mit en place ; alors, les amérindiens avaient encore une place active, mais les rapports sociaux dominateurs des européens se faisaient déjà jour et la situation bascula peu après. Ayant brouillé les rapports existants entre amérindiens, et les avoir manipulés, les européens ouvrirent de nouvelles voies commerciales, recherchant des contacts avec les nouveaux venus. A la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, français et anglais menèrent différentes expéditions d’abord le long des côtes avec Walter Ralegh, Robert Harcourt. Les premières tentatives de colonisation de l’Oyapock furent difficiles, puis il devint une voie privilégiée de contacts et d’échanges commerciaux. En 1664, la deuxième colonisation de la France équinoxiale débuta avec 250 esclaves africains placés sous la direction de François Lefebvre. Ils prirent possession de l’île de Cayenne, investie par les hollandais, imposant aux amérindiens de ne plus avoir de terre sur l’île, ne tenant pas compte de leur diversité et de leur mobilité. A la fin du XVIIe siècle, le nombre de groupe amérindiens était restreint alors qu’ils étaient autrefois très mobiles ; leur autorité avait beaucoup diminué.
Les recensions de l'Académie des sciences d'outre-mer sont mises à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 non transcrit.
Basé(e) sur une oeuvre à www.academieoutremer.fr.