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FOURNIER Anne

Correspondant,
Élu le 21/06//2024

Attachée honoraire du Muséum National d’Histoire naturelle
Ethnologue
Écologue
Professeur d'écologie
Domaines et régions :
Ethnologie, écologie, enseignement, botanique tropicale. Burkina-Faso, Côte d'Ivoire

Anne Fournier est ethnologue et écologue. Elle travaille sur les rituels initiatiques et divinatoires des Bwaba et des Sèmè, sociétés de cultivateurs de l’ouest du Burkina Faso, en accordant une attention particulière à l’usage des plantes. Ces travaux d’ethnologie sont l’aboutissement d’un parcours commencé comme écologue dans les savanes dites soudaniennes d’Afrique de l’Ouest.

Après un D.E.A. en botanique tropicale de l'Université de Montpellier (1979), puis une thèse de 3e cycle de l'Université de Montpellier (1982) effectuée en Côte d’Ivoire dans les équipes du Laboratoire de Zoologie de l’ENS Paris, elle entre comme chargée de recherche à l'IRD (1983). Affectée au Burkina Faso à Ouagadougou (1984-1987), elle travaille sur l’écologie des savanes soudaniennes encore peu étudiées. Les données recueillies sont synthétisées dans son Doctorat d'État, soutenu à l’Université de Paris VI Jussieu (1990) et rédigé au Muséum national d’Histoire naturelle (site de Brunoy). Son affectation suivante la mène à l’IRD de Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso (1990-1997), où elle participe à un programme sur les jachères en Afrique de l’Ouest, lancé par l’IRD avec des financements de l’UE. Elle s'installe ensuite au laboratoire interdisciplinaire ERMES de l'IRD d'Orléans pour rédiger et préparer de nouveaux programmes tout en faisant régulièrement des missions de terrain (1997-2009). Elle met en place puis dirige l’unité de recherche multidisciplinaire de l'IRD « Aires protégées en Afrique de l'Ouest » qui traite de la conservation de la biodiversité (2002-2006). Elle participe avec les enseignants-chercheurs de l’Université d’Orléans au montage d’un master d’écologie puis y enseigne tout en étant une des initiatrices de « Sud-Experts-Plantes » (dès 2003), Fonds de Solidarité Prioritaire du ministère des Affaires étrangères français. Au conseil scientifique de SEP, elle contribue à mettre en place le master international qui lui est adossé. Elle participe au conseil pédagogique de ce master et monte l’unité d’enseignement Introduction à l'Étude des milieux végétaux tropicaux où elle enseigne ( jusqu’en 2016).

Elle rejoint l'UMR mixte IRD/ MNHN PALOC à Paris pour y mener des recherches au Burkina Faso en tant qu’écologue puis ethnologue ( 2007). Avec une équipe de linguistes de l’Université d’Orléans, elle lance le programme RADICEL-K (2009-2014) consacré à la langue et à l’environnement naturel des Sèmè ou Siamou (Kénédougou, Burkina Faso). Responsable du programme Patrimoine immatériel dans l’ouest du Burkina Faso (dès 2015), elle mène des travaux chez les Bwaba et les Sèmè grâce à des missions de terrain de 3 à 4 mois par an. Tout au long de son parcours, elle encadre des thèses et des mémoires de master (Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Orléans, Paris, Genève) et donne des conférences dans divers masters.

Elle est membre du conseil de l’École doctorale transdisciplinaire « Sciences de la nature et de l'homme : évolution et écologie » (ED227) du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris et de Sorbonne Université (2020-2022). Retraitée de l’IRD (2022), elle reste rattachée à l’UMR PALOC en tant que chercheur honoraire du Muséum et continue des recherches sur les sociétés bwaba et sèmè.

Anne Fournier est élue membre correspondant de l'Académie des sciences d'outre-mer le 21/06/2024.