À l'ombre des ananas en fleurs : un juriste sous les tropiques

Recension rédigée par Michel Bousquet


Notre confrère, après avoir commis une dizaine d’ouvrages juridiques et politiques chez le même éditeur apporte avec ce livre- là une « confession ».

« Au cours de mes développements, la question sexuelle sera souvent abordée. J’ai bien conscience que de nombreux lecteurs me le reprocheront, et pourront même trouver que mes aventures ne sont pas politiquement correctes. A ce reproche, je n’ai qu’une réponse : si j’avais caché, ou même minoré, cet aspect de ma vie outre-mer, ce n’est pas le politiquement correct que j’aurais blessé, mais la vérité ». Page 12.

« Je dis volontiers que les deux passions entre lesquelles se partage ma vie sont l’une pour les vieux papiers (bouquins, archives), et l’autre pour les femmes, plus précisément les jeunes filles. Celle-ci m’a entrainé dans des mésaventures qui ont parfois été un grave handicap à ma réussite professionnelle et sociale, mais le propre d’une passion est d’avoir un coût, et de ne pouvoir être dominée durablement. » Page 29.

Ce livre est divisé en deux parties de même importance.

-          La Nouvelle-Calédonie

-          L’Afrique et le DOM-TOM

Pour chacune de ces parties on retrouve :

-          Des portraits de « figures de petits blancs ».

-          Des analyses critiques du système juridique et surtout de ses confrères, analyses toujours très défavorables.

-          Des analyses de ses fonctions intéressantes en particulier au Togo lorsqu’il était, sur budget local, conseiller du ministre de l’Intérieur dans la période de la « démocratisation ».

-          Une étude « ethnographique » à partir de ses relations avec les très nombreuses jeunes filles (87 citées) qu’il fréquente et parfois épouse. Ses liaisons peuvent aller de quelques jours jusqu’au mariage. C’est la partie principale du livre et à travers ses relations amoureuses ou purement sexuelles, on découvre la vie de ces personnes, de leur famille, et de la tribu à laquelle elles appartiennent.                                                                                                                                    Cette partie de l’ouvrage nous interroge sur l’ethnologie, elle peut s’apparenter de très très loin aux ouvrages de Nigel Barley « Anthropologie n’est pas un sport dangereux », ce qui n’est pas le cas pour notre collègue, car parfois il y a laissé des traces physiques.

A lire pour ceux qui connaissent bien les pays décrits et en particulier la Nouvelle Calédonie.