Tout les oblige à mourir : l'infanticide génocidaire au Rwanda en 1994

Recension rédigée par Michel Bousquet


On pourrait expliciter le titre par la définition donnée lors du séminaire du 3/10/24 de la Société des Africanistes : « Agir à son échelle. Des violences opportunistes aux carrières de milicienne, les crimes génocidaires féminins en 1974 au Rwanda » Logiques de purification.

L’autrice interroge les spécificités des crimes de femmes génocidaires (violences liées au genre).

Du fait des modalités des violences commises, la participation des femmes au génocide perpétré contre les Tutsis pose la question du poids de l’idéologie dans le passage à l’acte.

Dans les familles « mixtes », les grands parents, les oncles, les tantes ou les mères s’en prennent à leurs proches et les massacrent.

La lecture de ce livre est difficile du fait qu’il s’agit de traductions du Kinirwanda en français, d’enquêtes faites dans les prisons où sont retenues ces femmes.

Une enquête qualitative et des questionnaires ont permis la présentation de quelques cas :

-          La mère démoniaque : Patricia

-          La mère turpide : Beata

-          La mère empoisonneuse : Mukamana

-          Le meurtre intrafamilial

(se réaffilier au prix de la vie de 9 enfants) : Busco Rugumina

35 pages de remerciements et d’annexes ne facilitent pas la lecture de ce livre, par ailleurs extrêmement instructif sur le poids de l’idéologie sur le passage à l’acte.