Un dictionnaire des administrateurs de commune mixte en Algérie

Recension rédigée par Jacques Frémeaux


Cet ouvrage d’André Brochier, ancien conservateur aux Archives d’Outre-Mer d’Aix en Provence fournit, dans un premier volume, les éléments de carrière de tous les administrateurs ; la consultation du second volume donne la liste chronologique des titulaires de chaque circonscription. La documentation est puisée aux meilleures sources, essentiellement les dossiers de personnels du Gouvernement Général de l’Algérie, conservés aux Archives d’Outre-Mer.

Si l’auteur n’a pas poursuivi les indications biographiques relatives à chaque fonctionnaire au-delà de la sortie du corps des divers administrateurs, il indique (vol. 1, p. 11) diverses publications et annuaires (notamment ceux du corps préfectoral, qui accueillit de nombreux anciens administrateurs), qui remédient à ce manque. L’indication des publications des administrateurs est bienvenue, mais non systématique, ce qui est dommage (on aurait aimé retrouver la mention des ouvrages de Lucien Ferré, notamment ses Chroniques d’un sous-préfet converti à l’islam, Nanterre, 1992).

Si le lecteur bénéficie d’une présentation très précise du corps des administrateurs, de sa naissance jusqu’à son extinction (vol. 1, p. 9-18), on peut regretter l’absence d’une bibliographie sur la question.

Mais ce ne sont là que des observations mineures. Il faut féliciter André Brochier déjà auteur d’un très utile Dictionnaire des communes, douars et centres d’Algérie (hors Sahara) sous l’administration civile française[1], pour ce travail minutieux et érudit. Avec ces deux volumes, les chercheurs en histoire de l’Algérie coloniale disposent désormais d’une base prosopographique de première importance sur le corps des administrateurs.


[1] AMAROM, 2016.