Auteur | Jean Didier |
Editeur | Lavauzelle |
Date | 2018 |
Pages | 408 |
Sujets | Lacaze, Jeannou (1924-2005) |
Thèmes/Pays | Biographie |
Cote | 62.089 |
Cette biographie, fondée sur les archives militaires et sur plus de quarante témoignages, présente la biographie détaillée d’un officier général qui a exercé de hautes responsabilités à la fin du 20ème siècle.
Son père, adjudant-chef de gendarmerie chargé de la police à Hué, est rapatrié à Bordeaux en 1930 ; l’abandon de sa congai en Indochine est mal supporté par son fils : privé de mère, il est éduqué par ses tantes. Après des études au lycée de Montaigne, Jeannou s’engage en octobre 1943 à l’Ecole de la Garde où il a des activités de résistance. Aspirant au 78ème RI, il intègre la promotion Veille au Drapeau à St Cyr-Coetquidan. Après le stage à l’EAI, il choisit la Légion et rejoint le 2ème REI à Oran puis Tourane.
Grièvement blessé en janvier 1948, il est rapatrié et fait un deuxième séjour en 1949- 50. Il obtient deux nouvelles citations. Affecté à la Section Technique de l’armée, puis à l’Ecole d’Etat-Major, en août 1958, il sert au 129°RI en Algérie. En juillet 1959, il débute des missions de renseignement (11ème Choc et service Action à Cercottes – CIR-CPR au cabinet Pompidou en 1963) qu’il poursuivra de 1971 à 1975 comme directeur du renseignement du SDECE, aux côtés du Président de Marenches. Entre temps il a suivi les cours de l’ESG (1966-67), a commandé le 2ème REP à Calvi, et suivi le CHEM en 1970.
En août 1976, il rejoint la 11ème DP dont il prend le commandement en 1977. Il supervise les opérations extérieures (Liban, Tchad, Kolwezi, Centre Afrique). En septembre 1979, il devient successivement Inspecteur de l’Infanterie, puis Gouverneur militaire de Paris. De janvier 1981 à juillet 1985, il sera Chef d’Etat-Major des Armées, puis Conseiller du Président et député européen.
Le général Lacaze apparaît ainsi comme un chef prestigieux. Ses brillants états de service en Indochine, en Algérie, à la tête du 2ème REP et de la 11ème DP en font un combattant hors pair. La STA renforce sa connaissance des armements (explosifs, Hadès). Ses années de renseignement lui permettent le contact avec Bob Denard, Jacques Foccard, le colonel de Marolles et le général Rondot ; il gère avec efficacité les affaires Farewell et Carlos, la crise des euromissiles, les relations atlantiques et la limitation des armements. La franc-maçonnerie facilite ses relations politico-militaires avec Mitterrand et Hernu dont il partage la conception politique de l’arme nucléaire. Il s’entend bien avec Giscard et Chirac, et a de l’influence sur les responsables africains et asiatiques. Dévoué à sa famille (5 enfants dont un après divorce en 1991), c’est au total un homme lucide et calme, ambitieux mais réservé.