| Auteur | Antoine Champeaux, Eric Deroo & Jean Tartare |
| Editeur | Pierre de Taillac |
| Date | 2023 |
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| Sujets | Mauritanie Méharistes Histoire Missions |
| Cote | In-4 2294 (Delafosse) |
Ils représentent l’État et sont parfois l’unique contact pour les populations nomades de l’est de la Mauritanie. Ils apportent les nouvelles du monde, règlent certains conflits entre particuliers, dispensent les premiers soins aux hommes comme aux animaux, développent des programmes de développement. Ils ont un rôle déterminant dans la surveillance de 2 200 kilomètres de frontière avec les régions troublées du Mali.
Ce sont les hommes du Groupement nomade de la Garde nationale de Mauritanie, héritiers des légendaires unités méharistes qui, depuis 1906, ont été déployées au Sahara. Cet ouvrage qui leur est consacré retrace cette aventure humaine et collective. C’est un beau sujet.
La démarche est holistique. Elle associe des chapitres consacrés à l’histoire, la géographie, l’ethnologie (coiffures, habillements…), la sociologie, le sujet dans l’art, les traditions (militaires, le transport de l’eau, la nourriture…), les modes de vie, les missions des unités (combattre, surveiller, servir les populations), les moyens (le « chameau », l’armement, l’avion, l’automobile), et des portraits d’hommes.
Les auteurs montrent comment la menace terroriste a conduit la Mauritanie à adopter, au début des années 2000, un programme d’appui à la sécurité en renforçant le groupement nomade de la Garde nationale. Ce programme s’est accompagné d’opérations de développement. L’Union européenne a soutenu ce projet aux objectifs associés.
Au XXIe siècle, le Groupement nomade tient donc encore toute sa place, associant la force des traditions et les moyens techniques contemporains de forces de sécurité.
Soulignons la très grande richesse iconographique de l’ouvrage, qui en fait « un beau livre » : de nombreuses photographies historiques et contemporaines, affiches, dessins, extraits d’ouvrages nourrissent les textes.
Un regret : datations et localisations plus précises auraient, pour certaines illustrations, donné plus de force et d’identité à ces témoignages.