Auteur | Lucile Allorge, Thomas Haevermans |
Editeur | éd. Privat Muséum national d'histoire naturelle |
Dates | 2015 |
Pages | 159 |
Sujets | Parc national Tsingy de Namoroka Réserves naturelles Madagascar (nord-ouest) Descriptions et voyages 21e siècle Plantes endémiques Madagascar Animaux endémiques Madagascar |
Cote | 60.567 |
Cet ouvrage est publié sous la direction de Lucile Allorge et Thomas Haevermans, conjointement par le Muséum national d’histoire naturelle et les éditions Privat.
Dès le début de l’ouvrage, le lecteur est plongé dans le quotidien d’une équipe internationale de chercheurs passionnés, lancés dans une magnifique aventure, d’exploration et de découverte scientifique ; la présentation de l’ouvrage superbement illustré nous fait vivre au quotidien le travail des chercheurs lancés dans une aventure ou le lecteur va côtoyer géologues, systématiciens de diverses disciplines, entomologistes, botanistes, herpétologistes, paléo entomologistes, mais aussi pharmaciens et phytochimistes, pour une étude de la structure et de l’évolution de la biodiversité dans cette partie de Madagascar…
Débutant par le journal de bord, trajet, campements, itinéraires de découvertes sont sobrement décrits et plongent d’entrée le lecteur dans une aventure fascinante.
Dans la deuxième partie de l’ouvrage, la géologie replace la Grande Ile dans le lent mouvement de séparation du continent africain, commencée il y a 150 millions d’années, qui la sépare aujourd’hui de celui-ci de 400 kilomètres. C’est un paysage à nul autre pareil, fait de surfaces calcaires ruiniformes, produit de l’érosion hydro chimique et hydraulique d’anciens récifs coralliens surélevés aujourd’hui distants de la mer de 80 kilomètres. La dissolution du calcaire aboutit à des reliefs karstiques, à lames de calcaire tranchantes, les « tsingy », doublés de réseau de grottes et conduites d’eaux souterraines.
Dans les pas de l’entomologiste, le lecteur va à la recherche d’insectes dans les réseaux souterrains, partage l’émotion du chercheur découvrant les ossements de vertébrés fossiles et des céramiques sakalavas laissées par l’homme, partage aussi son émerveillement de découvrir C’est dans la troisième partie, intitulée Sa majesté le règne végétal, que les prospections mettent en évidence l’incroyable biodiversité de l’ile, du fait d’un endémisme qui s’est développé depuis la séparation d’avec le continent africain. On découvre des végétaux passés maîtres dans l’adaptation, plantes en forme de bouteilles d’eau, plantes succulentes, baobabs géants.
La quatrième partie, le fascinant univers d’une faune hors du commun, décrit lémuriens, et autres mammifères, lépidoptères et oiseaux en multitude de formes et de couleurs, les insectes cavernicoles, discrets hôtes des cavités souterraines, reptiles et amphibiens , rois du camouflage, et les plus grands prédateurs de l’ile, les crocodiles
Pour Gilles Bœuf, Président du Muséum national d’histoire naturelle, dont relèvent la plupart des chercheurs et techniciens de cette expédition, NAMOROKA, formidable réserve de biodiversité, permet de rêver, de s’émerveiller, de se dire qu’il y a tant à découvrir, étudier, comparer, aimer, protéger. Car c’est bien là l’extraordinaire message de cet ouvrage, ode à la biodiversité, qui plaide en conclusion pour une reconnaissance internationale de l’intérêt scientifique de cette région de Madagascar. Remercions les auteurs pour la qualité des textes, les photos étonnantes, et pour ce merveilleux moment de vie partagée.
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