Issu d’un doctorat en anthropologie, l’ouvrage d’Ashley Ouvrier permet au lecteur, même spécialisé dans le domaine, de mieux connaitre les « problèmes » de la recherche médicale en Afrique.
Ce travail d’ethnographie, en collaboration avec l’IRD, porte sur Niakhar (Sénégal)
« village laboratoire ».
L’enquête faite à partir de témoignages et de souvenirs aborde pratiquement toutes les questions concernant tant l’évolution historique que les « codes de conduite » et les
« exigences de la recherche ».
Tout y passe : la recherche clinique, le système de soins « presque comme les autres », le soutien biomédical avec son impact paraissant parfois ambivalent, mais toujours avec le
« devoir de soigner ».
Il aborde également la recherche vaccinale tout en évoquant les « dessous d’un petit scandale politico-médiatique » et les enjeux microsociaux du « consentement éclairé ».
Ashley Ouvrier montre l’intérêt de l’anthropologue et sa réflexion éthique et politique tout en identifiant l’impact, en le relativisant, des analyses manichéennes de la recherche clinique dans les pays du sud.
A.M. Moulin, dans la postface, explicite le tout en disant « entendre les silences de la recherche, en montrant le rôle des sciences sociales » au cœur de la science et en concluant sur « les traces dans les cœurs ».
Wenzel Geissler qui préface l’ouvrage évoque le sens politique de la présence de l’anthropologue sur le terrain pour « non seulement interpréter le monde de la recherche médicale en Afrique mais aussi la transformer ».
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