Auteur | Sébastien Philippe |
Editeur | Persée |
Date | 2021 |
Pages | 289 |
Sujets | Mali 19e siècle Roman |
Cote | 64.557 |
Né en 1977 à Nantes, Sébastien Philippe s’est installé en 2001 à Bamako où il exerce son métier d’architecte. Parallèlement à cette activité, il a publié plusieurs livres sur l’histoire du Mali, en particulier sur celle de Bamako et Ségou.
Toubabou Dramane est un roman historique dans lequel deux histoires, l’une, actuelle, à Nantes, l’autre, en 1908 à Bamako, alternent, chapitre après chapitre, au long de l’ouvrage, lui conférant une construction originale et vivante. L’affection que l’auteur porte au peuple malien, dont il a pris la nationalité, et qui transparait dans ce roman est sympathique.
Un jeune Nantais, Mickaël Cochard, découvre dans les affaires de son père qui vient de mourir une lettre jaunie par le temps accompagnant un sabre ancien. Il voit dans la recherche de l’auteur et du destinataire de ce courrier daté de 1915 une piste susceptible de lui permettre de retrouver ses origines familiales dont il ignore presque tout. Il fait alors appel à Lucien Bizeul, un généalogiste retraité, qui associa vite à cette nouvelle recherche le jeune Hugo Lebeau, avec qui il avait déjà démêlé une difficile énigme décrite dans un précédent roman.
Assez vite, les investigations du couple de chercheurs les mettent sur la piste d’un tirailleur sénégalais d’origine soudanaise du nom de Dramane Touré, décédé à Nantes en 1941 lors d’un bombardement allié et qui n’est autre que l’aïeul de Mickaël. La voie ouverte conduit Hugo à Bamako, la capitale du Mali. Il y rencontre Loïc Bernard, un architecte et historien bamakois, féru de recherches archivistes. Décisive, l’aide de Loïc va permettre au jeune Hugo de rencontrer les Dravé, la descendance de l’un fondateur de Bamako, et de découvrir les archives maliennes qui lui fournissent les preuves qui lui manquaient.
En même temps que nous suivons l’enquête d’Hugo et Lucien tout au cours de l’ouvrage, l’auteur fait revivre le personnage historique d’Abderrhamane Touré, dit Toubabou Dramane, grand-père du tirailleur recherché et donc trisaïeul de Mickaël Cochard, qui, en 1908, sur son lit de mort, livre l’histoire de leur famille à ses deux fils Idrissa et Kandioura. C’est à ce dernier que le capitaine Joseph Gallieni offrit son sabre en mémoire de son père qui l’accompagna dans sa traversée du Bélédougou et fut prodigue en conseils avisés.
Ajoutons que l’ouvrage comprend quelques scènes touchantes tels la mort d’Abderrhamane, la rencontre d’Hugo et du Conseil des Anciens à Dravéla, les échanges épistolaires de Mickaël avec la famille Dravé.