Correspondant 3e section,
Décès en 1947
Abdel Jelil Zaouche (né le 15/12/1873 à La Marsa en Tunisie et mort le 04/01/1947 à Tunis) est un homme politique.
Licencié de la Faculté de droit de Paris (1899), il fréquente ensuite les cours de l’École des sciences politiques, puis successivement la Sorbonne, le Collège de France et la Faculté de lettres. Parallèlement à l’enrichissement de sa culture européenne, il perfectionne ses connaissances sur l’Orient moderne.
De retour à Tunis (1900), il commence sa carrière professionnelle avec un stage chez un maître du barreau puis dans le domaine industriel, fonde la Maison Zaouche & Ramella (minoterie et huilerie). Nommé conseiller municipal de Tunis (1905), il est désigné comme délégué de Tunis et fonde par ailleurs des sociétés commerciales indigènes à forme coopérative, La Saâdia et l’Union commerciale.
Il publie avec quelques amis le premier numéro du Tunisien (1907) et participe au Congrès de l’Afrique du Nord à Paris, l’année suivante, lors duquel il aborde l’état de l’agriculture indigène, la condition des métayers et les moyens de l’améliorer. Le Protectorat le place à la tête du caïdat le plus important de la régence, celui de Sousse (1917). Il est plus tard nommé au poste de Cheikh el Médina (1934), puis ne fera qu’un bref séjour au Dar-el-Bey pour venir diriger (1936) le ministère de la Justice. Démissionnaire (1943), il prend une retraite studieuse et digne.
Il est décoré Commandeur du Ouissam alaouite.
Enfin, Abdel Jelil Zaouche est élu membre correspondant de la 3e section de l’Académie des sciences coloniales dès sa fondation en 1923.